Héraldique
Les armes de Zermezeele se blasonnent ainsi : D'argent au chef de gueules, et un bâton de sable brochant en bande sur le tout |
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Zemerzelle et Zarmezelle en 1423.
Zermezele en flamand.
À l'origine, le lieu s'appelait Harming (« terre d'Harmo »). L'endroit est mentionné sous le vocable de Harmingesele en 1190 dans le cartulaire de Thérouanne.
Histoire
Zermezeele était traversée par une voie romaine menant de Cassel à Mardyck. Son tracé suivait plus ou moins celui de l'actuelle route départementale 52.
En 1191, Didier, évêque de Thérouanne, donne au chapitre de chanoines de Thérouanne, l'autel d'Harmingesele pour célébrer l'anniversaire de son frère Roger, (dit Roger le Jeune), châtelain de Courtrai et de son neveu Bernard (Didier et Roger le Jeune sont tous deux fils de Roger Ier de Courtrai, châtelain de Courtrai et châtelain de Gand).
Vers 1241, le chevalier Baudouin de Hardinfort (Hardifort) a vendu au chapitre de chanoines de Cassel la dîme se prélevant à Zerminghezele (Zermezeele); le chapitre va lui-même vendre cette dîme au chapitre de Thérouanne.
Du point de vue religieux, la commune était située dans le diocèse de Thérouanne puis dans le diocèse d'Ypres, doyenné de Cassel.
Époque moderne
Comme de nombreux villages du Nord, Zermezeele a été témoin des conflits entre la France, les Pays-Bas espagnols, et plus tard l’Autriche. Ces rivalités géopolitiques ont laissé des traces, notamment dans les fortifications et les transformations territoriales de la région.
Au XVIIe siècle, avec le traité des Pyrénées (1659) et plus tard sous Louis XIV, la Flandre française, incluant Zermezeele, est intégrée au royaume de France. Cela marque une période de relative stabilité pour le village.
XIXe et XXe siècles
Avec la Révolution française et la fin du régime féodal, Zermezeele, comme d'autres communes, a vu l'essor d'une administration locale plus démocratique. Au XIXe siècle, le développement des infrastructures (routes, chemins de fer dans les régions voisines) a probablement rapproché le village des grands centres urbains, bien qu'il ait conservé son caractère rural.
Pendant la Première et la Seconde Guerre mondiale, la région a été lourdement touchée. Zermezeele, situé à proximité des zones de conflit, a pu servir de base arrière ou a subi les conséquences des combats.
Aujourd'hui
Zermezeele reste un petit village, caractéristique des campagnes du Nord de la France, avec une population modeste. L'église locale, les paysages champêtres et les traditions rurales en font un lieu attachant pour ses habitants et les visiteurs.
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